|
HISTORIQUE
Dès 1996, un père de famille de Caen ingénieur dont l'épouse
avait été traitée pour ses trois grossesses par des oestro-progestatifs
en prévention d'éventuelle fausse couche a constaté que ses trois
enfants étaient atteints de troubles psychiques. Il a commencé une recherche
bibliographique et a réuni les témoignages de 28 familles.
A son décès en 2000, cinq mères concernées par ce grave problème
ont décidé de poursuivre son travail en créant HHORAGES-France (décembre
2001, déclaration avril 2002).
Cette association tient à porter à votre connaissance des faits et effets méconnus
parce que tus jusqu'à présent.
Le Distilbène (une molécule d'œstrogène synthétique dont
le noyau est benzènique) a été synthétisé à
Londres par DODDS en 1938 et prescrit immédiatement aux femmes pour troubles gynécologiques.
(cf: publicité pour le Distilbène)
A partir de 1945, le traitement est étendu aux femmes enceintes. Le pic de
consommation du Distilbène se situe entre 1965 et 1971 (année d'interdiction
aux USA). Dans notre pays il a été interdit dans le Vidal à l'usage des
femmes enceintes en 1977.
Ses effets néfastes, estimés pour plus de 160 000 grossesses en France mais
aussi en Europe et aux Etats-Unis devraient continuer à apparaître jusqu'en
2010 selon les experts.
Le nombre de femmes traitées a été calculé en France d'après
le volume des ventes. (cf: tableau de consommation du Distilbène en France par le
Professeur PALMLUND et Vidal 1940 ).
Les malformations génitales dues au Distilbène sont aujourd'hui connues et
reconnues. Cet œstrogène artificiel a été prescrit aux femmes
enceintes lorsqu'elles présentaient un antécédent de fausse couche et
parfois à titre préventif ou de confort jusqu'à son interdiction en
1977. Dans les faits, il a continué à être administré pendant
quatre ans.
Il avait été interdit aux Etats-Unis pour les femmes enceintes dès
1971, lorsque l'on découvrit que les filles exposées in utero présentaient
des malformations génitales, des stérilités ainsi que des cancers de
l'utérus (dits à cellules claires) spécifiques de cette imprégnation
in utero.
Les garçons ne sont pas épargnés non plus avec des malformations génitales
et des dysfonctionnements : hypospadias, cryptorchidie, risque accru de cancer des
testicules, stérilité ou diminution du nombre de spermatozoïdes.
Les mères traitées peuvent présenter elles aussi des risques accrus de
cancers.
De plus, une étude hollandaise récente montre également l'atteinte de
la génération des petits enfants : un article récent publié dans
"The Lancet" rapporte en effet la présence d'hypospadias chez les petits
fils de mères traitées par le Distilbène.
Nous avons découvert à travers les témoignages écrits et oraux
de nombreuses familles, 932 en décembre 2005, 1058 en avril 2007, que les troubles
psychiatriques graves touchant nos enfants et apparus à la post-adolescence
(schizophrénies, troubles du comportement alimentaire souvent associés
à des troubles bipolaires, dépressions graves…) pourraient être
la conséquence de l'imprégnation des mères in utero par le Distilbène
lors des grossesses.
Cet œstrogène artificiel ne serait pas le seul responsable ; seraient aussi en
cause d'autres oestrogènes tels que l'Ethinyl-Oestradiol, le Cycladiène, le
Cycloestrol… ainsi que certains progestatifs, ces produits ayant été
prescrits parfois en mélange.
Les jeunes, touchés par ces troubles, intelligents et qui très souvent ont
entrepris ou terminé des études supérieures, ont vu leurs rêves
s'envoler avec l'apparition de maladies psychiques graves, nécessitant pour la
plupart des périodes d'hospitalisation en milieu psychiatrique, avec prise de médicaments
aux effets secondaires redoutables.
La prise de conscience de la mise en échec de leur vie a déjà conduit
nombre d'entre eux à préférer la mort (suicides : 4 fois plus que dans
la population générale).
Pour les familles dont un, deux, trois enfants et parfois plus sont atteints, c'est l'enfer.
Or, si nous savons qu'en France entre 160 000 et 200 000 femmes ont été traitées
par des hormones artificielles pour "faciliter" leurs grossesses (il y en aurait
plus de 3 millions dans le monde), seul un petit nombre d'entre elles a pris conscience de
la relation possible entre ces traitements et leurs graves conséquences à long
terme.
Ceci nous laisse craindre un beaucoup plus grand nombre de jeunes touchés que ceux
identifiés dans les témoignages...
|
|