|
Actions scientifiques impulsées par HHORAGES-FRANCE
Expérimentation animale
Sur le plan scientifique, une unité INSERM (Institut National Scientifique en
Recherche Médicale) de Strasbourg a lancé une étude sur le modèle
animal (le rat qui a 98 % de gènes communs avec l’homme) en coordination avec
celle déjà menée et parue en 2001 réalisée par le
Professeur Jean CASTON et son équipe de l'Université de Rouen (voir bibliographie).
D'ores et déjà des résultats ont été obtenus chez le modèle
"rate" après injection d'Ethinyl-oestradiol. La nocivité du produit
injecté a été observée par les nombreux avortements des mères
traitées et les troubles du comportement chez les ratons nés à terme.
Une nouvelle expérimentation de l’équipe de Rouen dont les conclusions
sont parues en 2005 montrent que les réflexes postnatals qui reflètent le taux
de maturation du cerveau se sont établis de manière plus précoce chez
les descendants des mères traitées que chez les contrôles (voir bibliographie).
Cependant, lorsqu’ils deviennent adultes, les rats nés des mères traitées
développent des comportements de type anxieux et dépressif. Ces résultats
s’expliquent par l’effet de l’estrogène injecté (xénoestrogène*)
sur la partie du cerveau impliquée dans les processus émotionnels, et qui est
en cours de développement chez les fœtus.
Il a été en effet montré dans des publications antérieures (voir
références) que l’exposition prénatale aux estrogènes
exerce des effets pathologiques sur l’hypothalamus (1), sur le cortex frontal (2), sur
l’amygdale (3) et surtout sur l’hippocampe (4) qui contient une importante
quantité de récepteurs aux estrogènes durant la période prénatale.
Cette partie du cerveau montre des altérations de sa structure à la suite de
ce traitement prénatal aux estrogènes ainsi que démontré dans le
travail récent de Sandner et al., 2004 (voir bibliographie).
En conclusion, les résultats de cette étude démontrent que l’exposition
prénatale aux estrogènes provoque chez le rat un comportement de type anxieux
et des symptômes qui miment la dépression humaine.
Ces résultats suggèrent que ces manifestations pathologiques ultérieures
sont dus à l’action directe des estrogènes sur le cerveau en cours de développement
des fœtus. Les comportements de type dépressif corroborent les symptômes
décrits chez les enfants des mères soumises à une oestrogénothérapie
durant leur(s) grossesse(s).
Il reste à étudier les conséquences neurochimiques* et
neuroanatomiques* du traitement prénatal aux estrogènes pour comprendre quel rôle
joue la puberté dans le déclenchement de ces anomalies comportementales.(*cf : glossaire)
Références :
(1) Brawer et al., 1983, 1993, Lapchak, 1991. (2) Stewart et Rajabi, 1994.
(3) Schiess et al., 1988, Yoshida et al., 1994. (4) O’Keefe et Handa, 1990.
Des mises en garde de scientifiques de renom* avaient été avancées dès
les premières années de leur utilisation :
* En 1938, Pr Lacassagne.
" Pouvoir cancérigène du Stilbestrol sur les souris."
* En 1942, Albert Reynaud, Dr Es Science à l'Institut Pasteur.
"Modification expérimentale de la différenciation sexuelle des embryons
de souris."
Les actions d'HHORAGES-France ont permis aussi la rencontre avec :
Mr Zarifian, Professeur en psychiatrie de Caen, malheureusement décédé
d'une longue maladie, le 20 mars 2007, auteur de nombreux ouvrages, édités
chez O. Jacob
.
Mr le Professeur Sultan de Montpellier qui a honoré notre Assemblée Générale
du 22/10/2004 par un exposé de 2 h. ("Impact des Xéno-oestrogènes
pendant la vie foetale, sur le développement post-natal").
Mr le Professeur Sultan est professeur d'endocrinologie pédiatrique au CHU de
Montpellier.
En 1999, il est vice-président de la Société de Médecine et de
Reproduction, directeur du DEA Endocrinologie cellulaire et moléculaire.
Depuis 2002, il est aussi membre du Conseil d'Administration de la Société
Française d'Endocrinologie.
A ce jour le travail de 2 protocoles de recherche ont débuté à
Montpellier dans le service du Docteur Sébastien Guillaume, spécialiste de la
génétique du suicide et à l'Hôpital Ste Anne de Paris. Pour
l'information concernant ces protocoles, se reporter au compte-rendu de l'intervention de
Madame Marie-Odile Gobillard-Soyer, Directrice émerite de département
au CNRS, biologie cellulaire, Vice-présidente de HHORAGES (chargée de la
recherche) lors de l'assemblée générale de HHORAGES du 15 décembre
2006.
Dès décembre 2006 des familles se sont rendues à l’hôpital
Ste ANNE (parents et enfants atteints et non atteints) pour se soumettre à des prélèvements
sanguins et un entretien. Que ces familles soient déjà remerciées pour
leur utile collaboration à cette étude dont les résultats ne pourront
être connus que dans plusieurs mois.
Cette étude lancée en 2006-2007 avec un premier financement de la région Ile de France a donné
lieu à une publication de 2017 dans PLUS ONE mettant en évidence une méthylation spécifique de 2 gènes
que l'on retrouve sur les sujets imprégnés par le DES durant la vie foetale alors que cette méthylation
spécifique n'apparaît pas chez les sujets schizophrènes non imprégnés par le DES. – (cf Bibliographie)
|
|